BT pourrait concrétiser son retour sur le marché mobile outre-Manche par l’acquisition de son ancienne filiale O2, et/ou celle d’un autre opérateur mobile.

« Nous avons reçu des marques d’intérêt de la part d’actionnaires de deux opérateurs au Royaume-Uni, l’un d’entre eux étant O2, en vue d’une transaction possible grâce à laquelle BT achèterait leurs activités mobiles. Toutes les discussions en sont à un stade très préliminaire et il n’y a aucune certitude que ces transactions auront lieu », explique un communiqué émis par BT.

BT s’est résolu à cette déclaration à la suite d’un article publié sur le site internet espagnol El Confidencial, selon lequel Telefonica pourrait céder O2 à BT en échange d’une participation de 20% dans l’opérateur fixe britannique.

Pour mémoire, l’opérateur historique du Royaume-Uni a été contraint de se séparer d’O2 sous forme de spin-off en 2002, suite à de (très) coûteux achats de fréquences aux enchères. Telefonica a ensuite acheté O2 en 2005 pour 18 milliards de livres sterling.

Mais BT n’a pas renoncé au mobile pour autant. L’opérateur détient ses propres fréquences en plus d’un grand réseau Wi-Fi et avait déjà annoncé l’intention de développer ses activités mobiles à partir de l’année prochaine.

Une telle stratégie pose un défi réel à la concurrence : le réseau fixe de BT met le groupe en bonne position pour offrir des services convergents combinant fixe, mobile et télévision. Ce dont lesdits concurrents tiennent déjà compte : Jose Maria Alvarez Pallete, le chef d’exploitation (COO) de Telefonica, a ainsi déclaré la semaine dernière à Reuters que la stratégie de son groupe en Grande-Bretagne dépendrait en partie du degré d’agressivité de BT dans le secteur mobile.

L’autre opérateur présumé en discussion avec BT est EE, copartagé à 50/50 par Deutsche Telekom et Orange à la suite de la fusion de leurs activités aux Royaume-Uni en 2010. Au troisième trimestre 2014, EE a enregistré un repli de son résultat d’exploitation de 1,2 % par rapport à la même période de l’an passé.