Olivier Roussat, président du conseil d’administration de Bouygues Telecom, vient d’annoncer aux médias que sa société se donne 8 ans pour remplacer ses 3 000 antennes Huawei, opération qui répond selon Reuters à la volonté de Paris d’éliminer l’équipementier chinois des réseaux français.

Dans le cadre d’une conférence de presse, Olivier Roussat, qui est également directeur général délégué du groupe Bouygues, a expliqué qu’il faudra démanteler les sites, même si cela doit être réalisé progressivement. L’opérateur espère que l’impact financier sera limité.

En dépit des pressions exercées par les Etats-Unis sur leurs alliés, la France n’a pas interdit immédiatement l’utilisation de matériel Huawei dans la 5G, préférant accorder des licences d’utilisations locales pour des durées de 3 à 8 ans. Reuters a cependant rapporté en juillet que les opérateurs ont été informés que ces licences ne seraient pas renouvelées – ce qui équivaut de fait à un embargo déguisé.