Le 11 juin, Bouygues a annoncé 1 516 licenciements – équivalent à 17 % de ses effectifs – suite à « des difficultés illustrées notamment par une perte opérationnelle courante de 19 millions d’euros au premier trimestre 2014 », selon un communiqué de la société.

Mais ces « difficultés » ne mènent pas pour autant le troisième opérateur français à se rapprocher de ses concurrents – malgré l’intérêt d’Iliad et d’Orange pour un éventuel rachat, et les appels d’Arnaud Montebourg, ministre de l’économie, pour une consolidation du marché qu’il considère «inéluctable ».

« Le retour à trois ne fait pas disparaître la concurrence », a expliqué Arnaud Montebourg à la conférence Telco & Digital organisée par le quotidien Les Échos le 11 juin – surtout avec la pression de Free qui fournit suffisamment de « disruption ».

Pour l’heure, Bouygues préfère plutôt « organiser l’entreprise pour qu’elle soit capable de résister dans un marché à quatre. C’est la raison du plan de transformation », expliquait ainsi Olivier Roussat, le PDG de Bouygues dans un interview avec BMF TV.

Les suppressions de postes toucheront les services du marketing, de la comptabilité et l’informatique dans l’optique de développer les services du très haut débit mobile sur le réseau 4G .

Mais retrouver la rentabilité ne sera pas évident, avec des marges en constante érosion. En 2013, les prix des services mobile en France ont chuté de 27,2 % en moyenne annuelle, après un recul de 11,4 % en 2012 et les consommateurs bénéficient de prix parmi les plus bas d’Europe.

En attendant, les actionnaires de Bouygues Télécom ne semblent pas avoir renoncé à une éventuelle vente de la société : « Actuellement, dans le secteur, tout le monde discute avec tout le monde », a reconnu Olivier Roussat sur BMF TV.