Le groupe allemand Deutsche Telekom serait apparemment à même de faire des concessions à la Commission Européenne pour obtenir son feu vert en vue d’une fusion aux Pays-Bas entre sa filiale mobile locale T-Mobile et l’opérateur Tele2 Netherlands.

Selon Reuters, le groupe allemand devrait communiquer ses idées à la CE dans les semaines qui viennent. Si rien n’est précisé sur la nature des « concessions », l’agence de presse note que ce pas en avant pourrait convaincre la Commission de repousser au 30 novembre la date butoir prévue pour l’annonce de sa décision dans ce dossier.

Toujours selon Reuters, une délégation de Deutsche Telekom s’est réunie le 8 octobre avec des représentants de la CE, du groupe Vodafone, des deux opérateurs néerlandais et des autorités européennes chargées de la concurrence.

La date butoir de la fin novembre est une information clé de la dépêche de Reuters. En effet, la CE a retardé auparavant par deux fois l’annonce de sa décision.

Le mois dernier, Deutsche Telekom a expliqué que la CE s’inquiètait du fait que le rapprochement, qui ramènera le nombre des grands opérateurs de quatre à trois, se traduira par une augmentation des prix aux Pays-Bas. DT n’avait pas ménagé ses objections à ces arguments, notant que la part de marché de la nouvelle entité serait largement inférieure à celle des leaders, KPN et VodafoneZiggo.

DT et Tele2 ont par ailleurs fait remarquer que Tele2 s’appuie déjà largement sur le réseau de T-Mobile aux Pays-Bas.

En août, le directeur financier de Deutsche Telekom, Thomas Dannenfeldt, avait souligné qu’un échec de la fusion ferait de l’ombre au déploiement de la 5G aux Pays-Bas, le pays ayant besoin « d’un puissant troisième opérateur intégré ».