Le groupe Altice vient d’offrir 3,9 milliards d’euros au groupe Vivendi en échange des 20 % de parts encore détenues par le second dans Numéricable-SFR, vendu au premier en novembre dernier pour 13,36 milliards.

Selon l’AFP, l’acquisition serait supportée pour une moitié par SFR-Numéricable et pour l’autre par Altice, avec un versement au plus tard le 7 avril 2016. Cette opération porterait l’addition totale de l’acquisition de SFR-Numéricable à plus de 17 milliards d’euros.

Parallèlement, selon Bloomberg Altice se penche sérieusement sur le rachat de Bouygues Telecom, le 3e opérateur mobile français, dont l’action a bondi du coup en début de semaine. Ce n’est pas vraiment une surprise : fin 2014, Dexter Goei, P-dg d’Altice, avait indiqué que son groupe était un « acheteur naturel » pour Bouygues.

Altice devra cependant trouver 8 milliards d’euros, le prix demandé par Bouygues et refusé par Iliad, candidat précédent au rachat. C’est une somme, d’autant qu’Altice vient d’acquérir SFR, deuxième opérateur mobile français, et Portugal Telecom, premier opérateur mobile portugais.

Le deuxième obstacle est réglementaire. Combiner SFR et Bouygues donnerait naissance au premier opérateur mobile français, avec 30 millions de clients et devant l’actuel leader Orange, selon Bloomberg Intelligence. Le régulateur français acceptera-t-il ? Altice semble penser que oui, à condition que l’impact sur l’emploi ne soit pas (trop) négatif. Le groupe fait remarquer que les autorités avaient porté un regard favorable à une fusion entre Bouygues et SFR, à l’époque où le second opérateur dépendait encore de Vivendi.