De grands opérateurs américains viennent d’entamer des tests visant à évaluer la technologie de la start-up Altaeros, qui propose de remplacer les tours dédiées aux télécoms mobiles par des ballons captifs afin de couvrir à bas coût les zones rurales en 5G.

Ben Glass, pdg et directeur technique d’Altaeros, a expliqué à Mobile World Live (MWL) que sa société teste le système avec « quelques uns des grands noms du marché, avec pour but un déploiement fin 2019 ou début 2020. »

Le dirigeant d’Altaeros n’a pas confirmé qui sont les opérateurs impliqués. Mais des dossiers déposés auprès du régulateur américain, la Federal Communications Commission, montrent que la start-up a mené des tests FDD-LTE sur spectre PCS et plus récemment essayé des transmissions TD-LTE à 2,5 GHz.

Un représentant de Sprint a expliqué à MWL que sa société autorisait Altaeros à utiliser une partie de son spectre 2,5 GHz pour le second test. Mais l’opérateur n’a pas confirmé évaluer la technologie pour lui-même.

Verizon a démenti toute implication. AT&T et T-Mobile US n’ont pas répondu à l’heure où nous publions.

Tour en ballon
Altaeros se base sur le lancement récent de son système « SuperTowers », qui fait appel à de petits ballons captifs appelés aérostats pour hisser de l’équipement cellulaire à 250 m d’altitude.

Altaeros affirme que SuperTowers peut réduire de 60 % le coût d’installation et d’exploitation d’un réseau rural, en limitant le nombre des installations destinées à desservir un secteur donné : un aérostat peut en effet remplacer 15 tours traditionnelles, avec des bénéfices financiers substantiels.

A la différence des dirigeables Loon de Google, les aérostats sont maintenus en place par des câbles, dans lesquels passe l’électricité et la fibre optique.

Selon Ben Glass, l’altitude visée permet à chaque ballon d’éliminer les obstacles gênant la transmission et de couvrir ainsi un rayon de 56 km.

Bien que la forme du système soit originale, Ben Glass affirme que sa mise en œuvre ne diffère guère de celle des tours traditionnels : le gros de l’équipement au sol, des antennes en l’air – et du câble entre les deux. SuperTowers fait appel aux mêmes équipements que ceux déjà employés par les grands opérateurs, simplement reconfigurés pour offrir une capacité supérieure.