Algérie Télécom a lancé début mai le premier réseau 4G du pays avec une offre destinée aux clients professionnels.

Algérie Télécom, qui n’a pas de licence pour commercialiser des offres de téléphonie mobile, positionne son service 4G comme un complément de son réseau ADSL fixe.

Cette offre nouvelle consacre le monopole d’Algérie Télécom, compagnie d’Etat, sur la 4G. Ce n’est pas avant 2015, en effet, que la concurrence pourra activer ses propres réseaux 4G « mobiles », selon la presse algérienne.

Algérie Télécom, qui étendra son offre 4G du monde professionnels aux abonnés résidentiels à partir de juillet, a l’objectif d’atteindre à terme 6 millions d’abonnés, selon Ubifrance.

La position d’exception d’Algérie Télécom ne signifie pas cependant l’absence de concurrence. Car le marché 3G continue d’évoluer depuis le lancement de services nouveaux en décembre 2013, dans un pays où cette technologie n’était pas encore implantée il y a six mois, très en retard sur le reste de la planète.

Historiquement, Djezzy, premier opérateur mobile du pays en termes d’abonnés, aurait du bénéficier directement de l’ouverture de la 3G. Mais suite à un « contentieux » opposant Vimpelcom et Global Telecom Holding, les sociétés mères de Djezzy, à l’Etat Algérien, Djezzy n’a pu se lancer sur le marché 3G en même temps que la concurrence. A la mi-avril, Alger a certes débloqué la situation en achetant 51 % de Djezzy pour 2,643 milliards de dollars. Mais Ooredoo, le troisième opérateur du marché, a su profiter de l’absence de Djezzy pour tirer son épingle de jeu et lancer des offres 3G alléchantes.
Ooredoo a ainsi enregistré 430 000 nouveaux abonnés pendant les trois premiers mois de 2014, passant de 9,49 millions fin décembre 2013 à 9,92 millions fin mars 2014. Son chiffre d’affaires a atteint 23,6 milliards de dinars algériens (DZD ; soit 219 millions d’euros) contre 19,9 milliards (184 M€) au 1er trimestre 2013, selon Ubifrance.