L’alarme sonne chez Sony : le géant de l’électronique japonais a annoncé le 17 septembre une nouvelle baisse de ses prévisions de résultats, la sixième que Kazuo Hirai est devenu patron en 2012. En cause, l’incapacité du fabricant à générer un engouement pour ses smartphones, boudés par le public. Sony, qui ambitionnait de coller à Apple et Samsung, prévoit une dépréciation de 1,29 milliard d’euros portant sur les parts de sa division mobile rachetées à Ericsson, selon Reuters. Le résultat prévisionnel au niveau du groupe pour l’année fiscale bouclée le 31 mars 2015 se traduit par une perte supplémentaire nette de 80 milliards d’euros pour descendre à 1,65 milliards d’euros. Toujours selon Reuters, Sony prévoit en outre une perte d’exploitation de 285 millions d’euros, au lieu du bénéfice d’environ un milliard annoncé en juillet.

Ces mauvaises nouvelles remettent évidemment en cause la direction de Kazuo Hirai, qui avait fait du marché mobile une des trois bases du rétablissement de Sony. Or, souligne Reuters, non seulement le groupe, mal établi auprès des opérateurs américains et chinois, s’est fait lâcher par les archi-leaders que sont Apple et Samsung mais il s’est vu également damer le pion par de nouveaux arrivants comme Xiaomi. Le résultat est une dégringolade des ventes de la gamme Xperia : les ventes annuelles prévues pour l’exercice sont revues de 50 à 43 millions d’unités.

Face aux critiques, Kazuo Hirai a annoncé plusieurs mesures. D’abord, baser la riposte sur la rentabilité plus sur le volume. Ensuite, supprimer 7100 postes dans le secteur mobiles d’ici fin mars 2015. Mais le patron de Sony, en dépit des revers et des mauvais résultats prévus, persiste cependant à faire de la division un des trois piliers de l’activité électronique du groupe.