La Fondation Linux a annoncé que son Open Platform for NFV Project (projet de plateforme ouverte de virtualisation des fonctions réseau ; OPNFV) bénéficie du soutien de grands opérateurs et fabricants de matériel, ce qui promet une plateforme open source (basée sur Linux, évidemment) destinée à accélérer l’introduction de nouveaux produits et services.

Parmi les premiers grands noms associés au projet figurent AT&T, China Mobile, Ericsson, Huawei, NEC, Nokia Networks, NTT Docomo, Telecom Italia et Vodafone Group. « Le code open source a démontré sa capacité à accélérer l’innovation et l’accès au marché des nouvelles  technologies », a expliqué Jim Zemlin, directeur exécutif de la Fondation Linux. « L’OPNFV va permettre aux FAI, aux fournisseurs d’infrastructures et de services de cloud computing, aux développeurs comme aux utilisateurs de définir un nouveau type de plate-forme de référence pour l’industrie, en intégrant les blocs existant en open source avec de nouveaux composants et protocoles de test qui vont accélérer le développement et le déploiement de la NFV », a-t-il ajouté.

Les fonctions réseau, avec la NFV, sont implémentées sur des machines virtuelles plutôt que liées à un matériel spécifique. Et en remplaçant les infrastructures propriétaire sur des plate-formes ouvertes, les opérateurs devraient être capables d’éviter l’hyper-dépendance de la clientèle et de gagner en agilité dans la délivrance des services.

Le but principal de l’OPNFV est de construire une infrastructure NFV (NFVI) et un système de gestion de l’infrastructure virtualisée (Virtualised Infrastructure Management, VIM).

A noter une absence notable parmi les soutiens à l’OPNFV : celle de Telefonica. Le géant espagnol a pourtant annoncé au Mobile World Congress de cette année avoir pour objectif de virtualiser 30 des nouvelles infrastructures du groupe en 2016. Enrique Blanco, directeur technique mondial de Telefonica à l’époque, a expliqué à Mobile World Live que passer des infrastructures propriétaires sur des plate-formes basées sur des standards ouverts – évitant ainsi l’hyper-dépendance de la clientèle – étant l’une des principales raisons de favoriser la virtualisation. « Nous voulons bénéficier depuis le premier jour d’un environnement multi-fournisseur, a-t-il souligné. Nous voulons nous procurer des fonctions différentes chez des fournisseurs différents. »