Deux mois seulement après le lancement de son nouveau smartphone vedette, le fabricant sud-coréen Samsung a décidé de mettre fin à la production du Galaxy Note 7, dont la batterie manifeste une tendance regrettable à prendre feu.

La mesure fait suite à un communiqué précédent par lequel Samsung recommandait aux consommateurs de cesser d’utiliser leur appareil, et demandait à ses partenaires commerciaux de cesser les ventes jusqu’à ce qu’une enquête ait fait la vérité sur les problèmes de sécurité. Après le rappel de quelques 2,5 millions de Galaxy Note 7 le mois dernier à cause de leur batterie défectueuse, le fabricant avait commencé à échanger et remplacer les appareils il y a deux semaines.

Malheureusement, alors que Samsung pensait avoir mis fin à ses tracas, il est apparu la semaine dernière que les smartphones fournis en remplacement souffraient des mêmes défauts que la première série, un de ces nouveaux Note 7 ayant notamment pris feu à bord d’un avion de ligne américain.

L’impact de la décision d’arrêter le Note 7 n’est pas encore clair à présent. Le seul rappel aurait du coûter autour de 2 milliards de dollars au groupe sud. Mais les événements récents ont coûté 17 milliards de dollars de capitalisation boursière, sans compter avec l’impact négatif pour la réputation de Samsung sur un marché où la concurrence est acharnée. Le Note 7 devait en particulier rivaliser avec l’iPhone 7 et le Google Pixel, tout juste lancés eux-aussi.

Samsung pouvait jusqu’à présent se vanter de résultats positifs, avec un résultat opérationnel en hausse de 5,4 % au 3e trimestre 2016 annoncé le 7 octobre, en dépit du tollé déclenché par le rappel des Note 7. Des analystes avaient alors estimé que les profits dégagés par le fabricant dans les secteurs de la mémoire électronique et des écrans pourraient effacer les pertes causées par le rappel. C’était évidemment avant que ne soit annoncée la nouvelle de l’arrêt des chaînes.

Depuis, ces prévisions ont été revues à la baisse d’environ un tiers. Le résultat opérationnel consolidé devrait s’élever ainsi à 4,7 milliards de dollars, 2,3 milliards de moins que le montant annoncé précédemment. Les chiffres définitifs devraient être communiqués avant la fin du mois d’octobre.