Départs de personnel, revers techniques, remises en causes conceptuelles… Les projets de voitures sans conducteurs d’Apple et Google font apparemment du sur place.

Ainsi, Apple a abandonné une partie de son projet Titan et licencié des « douzaines » d’employés, selon le New York Times, qui cite des sources anonymes. Ces deux dernières années, Apple semble avoir investi dans le secteur sans progresser significativement. En juillet, Apple a parachuté Bob Mansfield, un des cadres vétérans de l’entreprise, à la tête du projet afin de passer, enfin, la première.

Apparemment, Bob Mansfield a décidé de remettre la charrue derrière les bœufs : il s’agit moins désormais de construire une voiture complète que de développer les technologies sous-jacentes – l’approche jusqu’à présent adoptée par Google. Plus de 1000 employés d’Apple plancheraient sur le projet. A noter que l’État-Major de Cuppertino n’a jamais officiellement admis travailler sur des véhicules sans conducteurs.

De son côté, Google – malgré ses deux O – ne roule guère plus vite que la Pomme. Chris Urmson, le directeur technique du projet automobile qu’il pilotait depuis depuis de sept ans, est parti en août, indique Bloomberg. Son départ intervient un an après que John Krafcik, le nouveau Pdg, ait rejoint le projet.

Urmson n’a pas été le seul à quitter l’habitacle, la voiture Google n’étant guère sortie du parking. La géante du Net, pourtant une des premières sociétés à se pencher activement sur le dossier des véhicules autopilotés, a pris du retard sur ses rivales, qui ont investi dans des idées moins ambitieuses mais plus réalistes, si l’on en croit d’anciens employés et autres familiers du dossier. Ainsi, Google s’est fait griller la politesse par une start-up, nuTonomy, pour le premier service de taxi autonome lancé à Singapour en août.