La Commission Européenne a envoyé deux nouvelles séries de griefs à Google, Margrethe Vestager, en charge du dossier à l’UE, répétant que la concurrence doit être protégée à tout prix, quels qu’aient été les accomplissements passés de la société accusée d’irrégularités.

« Quiconque s’est essayé aux recherches sur l’Internet avant Google sait combien cette société a fait pour le rendre plus accessible. Mais cela ne lui donne pas le droit d’empêcher d’autres de la concurrencer », a expliqué Margrethe Vestager dans un discours prononcé le 14 juillet devant le Comité économique et social européen.

La Commission accuse Google d’avoir abusé de sa position dominante en favorisant systématiquement son propre système de shopping comparatif dans ses pages de résultats.

« Les consommateurs ont besoin de la concurrence, afin qu’ils puissent choisir ce qui est le mieux pour eux. Et l’économie a besoin de concurrence pour pousser les sociétés à investir, a continué Mme Vestager. C’est pourquoi nous sommes préoccupés du fait que Google semble avoir favorisé son propre service dans ses résultats de recherche. Parce que cela signifie que les consommateurs vont accéder aux résultats que Google veut qu’ils voient, pas à ceux qui sont le plus pertinents pour eux. »

« Et si les rivaux de Google croient que leurs services ne seront jamais aussi visibles que ceux de Google, quelle que soit leur qualité, cela va les décourager à investir pour les améliorer », a-t-elle ajouté.

Séparément, la Commission a informé Google d’un nouveau grief ajoutés à son enquête préliminaire, à savoir que le géant du Net a abusé de sa position dominante en restreignant la capacité de sites Web tiers à afficher des publicités sur leurs pages offrant des recherches par le biais de concurrents.

L’élargissement du cadre de l’enquête a été annoncé le mois dernier et ne constitue donc pas une surprise. Il suit la décision prise en début de semaine d’accorder un délai supplémentaire à Google pour répondre aux accusations concernant Android.